Qui nous sommes
L’Univers culturel de Saint-Sulpice (UCSS) est un organisme à but non lucratif constitué en 2006, qui a pour mission d’assurer la sauvegarde, l’accessibilité et le rayonnement des archives, des biens mobiliers patrimoniaux et des livres anciens et rares des Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal (PSSM).
Classées depuis le 25 août 2021 comme biens patrimoniaux en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec, ces collections « présentent un intérêt patrimonial pour leur valeur historique », selon l’avis de classement émis par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.
L’arrivée des Sulpiciens à Montréal
M. Jean-Jacques Olier (1608-1657) est le père fondateur de la Société des Prêtres de Saint-Sulpice, établie formellement à Paris, en 1645. Animé d’un esprit missionnaire, il se joint à la Société Notre-Dame de Montréal qui nourrit le projet d’établir la foi chrétienne en Nouvelle-France. L’année de son décès, en 1657, Olier envoie quatre premiers Sulpiciens à Montréal, les prêtres Gabriel Thubières de Levy de Queylus, Gabriel Souart, Dominique Galinier et le diacre Antoine d’Allet.
« Arrivés en août 1657, les Sulpiciens trouvèrent la ville au bord de la faillite. Immédiatement, ils firent des plans pour stabiliser et restaurer la ville. Ils organisèrent les rues, leur donnèrent des noms qui perdurent encore aujourd’hui (par exemple, rue Notre-Dame, rue Saint-Matthieu, rue Saint-Paul, etc.) et fondamentalement sauvèrent la ville qui est aujourd’hui une métropole polyculturelle canadienne en plein essor. » (Source : Montréal et Saint Sulpice)
L’apport des Sulpiciens à Montréal sur plus de 350 ans
Les Messieurs de Saint-Sulpice marquent l’histoire et l’urbanisme de la ville et ses environs. Connus comme les « seigneurs de l’île », en vertu du régime seigneurial institué par le roi de France pour les terres de la Nouvelle-France, ils participent, de 1663 à 1840, au développement des infrastructures de la jeune ville grâce aux revenus tirés de leur seigneurie. En plus de dessiner les premières rues de Montréal, ils proposent la construction d’un premier canal à Lachine et bâtissent la première église Notre-Dame (1683), le Séminaire Saint-Sulpice (1684), l’actuelle basilique Notre-Dame (1829) et la bibliothèque Saint-Sulpice (1915), une des premières bibliothèques publiques de Montréal.
Sur le plan religieux, les Messieurs de Saint-Sulpice sont pasteurs des Montréalais et aumôniers militaires. Les supérieurs des Sulpiciens sont également les vicaires généraux de l’évêque de Québec, de 1678 jusqu’en 1836.
L’œuvre sulpicienne ouvre une voie importante dans le domaine de l’éducation de la jeunesse et dans la formation des prêtres grâce à la fondation de plusieurs établissements d’enseignement comme le Collège de Montréal en 1767, le Grand Séminaire de Montréal en 1840, le Séminaire de Philosophie en 1876, et le Collège André-Grasset en 1927. Les Sulpiciens s’associent à des congrégations féminines pour l’éducation des femmes et l’assistance aux gens dans le besoin, notamment aux Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de l’Hôtel-Dieu, aux Sœurs de la Congrégation Notre-Dame et aux Sœurs de la Charité de Montréal (Sœurs Grises). Ils instituent également la communauté des Petites Filles de Saint-Joseph.
Enfin, les Sulpiciens exercent des activités missionnaires auprès des peuples autochtones. Ils établissent, dans un premier temps, la mission de la Montagne, d’abord au pied du mont Royal, puis au Sault-au-Récollet et à Kanesatake-Oka, et se dirigent ensuite vers d’autres lieux au Canada aux XVIIe et XVIIIe siècles. Plus tard, au cours du XXe siècle, l’effort d’évangélisation des Sulpiciens de Montréal se déploie en Asie et en Amérique latine.
Parmi les nombreux Sulpiciens ayant marqué l’histoire en assumant de multiples responsabilités, mentionnons en particulier M. François Dollier de Casson (1636-1701) et Mgr Olivier Maurault (1886-1968). Le premier, né en Basse-Bretagne, est d’abord capitaine de cavalerie avant d’entrer chez les Sulpiciens. Envoyé en Nouvelle-France, il est aumônier militaire, missionnaire, supérieur – et, à ce titre, seigneur de l’île de Montréal –, architecte et historien. C’est à lui que l’on doit, entre autres, le tracé des premières rues de la ville et les plans de la première église paroissiale.
Pour sa part, Olivier Maurault entreprend ses études théologiques à Montréal et effectue sa solitude (noviciat) chez les Sulpiciens de Paris, avant de devenir professeur au Collège de Montréal, curé de la paroisse Notre-Dame, directeur de la bibliothèque Saint-Sulpice, fondateur du Collège André-Grasset, historien et président de la Société historique de Montréal. En 1934, il est nommé recteur de l’Université de Montréal.
Depuis 1657, la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice a contribué de façon significative au développement religieux, politique, économique, social et culturel des collectivités déjà diversifiées de la ville de Montréal, du Québec et du Canada. Avec le même dynamisme et dans un même esprit de service, elle continue aujourd’hui sa mission éducative, culturelle et pastorale.
La vision des Prêtres
de Saint-Sulpice de Montréal
Les archives des Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal (PSSM) constituent un riche héritage pour la population montréalaise, québécoise, canadienne et nord-américaine. Elles mettent en scène des arrivants d’outre-mer et des peuples autochtones. Elles portent en elles le témoignage de l’implantation de la foi chrétienne en Amérique. Elles présentent aussi les incontournables premiers jalons de l’organisation sociale montréalaise, où vit une population déjà marquée par la diversité.
Au cours du XXe siècle, la mission des Sulpiciens se déploie en Asie et en Amérique latine. Rattaché directement à la base montréalaise des Sulpiciens, ce déploiement a depuis lors permis de rassembler un bagage documentaire faisant aussi partie, aujourd’hui, de l’histoire sulpicienne de Montréal.
Pour ces raisons, les PSSM veulent ouvrir leurs portes à des historiens et à des chercheurs qui souhaitent approfondir la recherche sur les origines de notre société et contribuer à faire rayonner le riche potentiel historique de ces archives qu’ils détiennent et entendent conserver.
Concrètement, ils confient à une corporation distincte, l’Univers culturel de Saint-Sulpice, le mandat d’inventorier, de préserver, de rendre accessible et de mettre en valeur leur important patrimoine archivistique actuel, de même que les objets, les documents et les livres anciens que pourraient leur léguer des confrères Sulpiciens à leur décès, ainsi que les archives liées aux Sulpiciens, susceptibles de provenir d’autres sources.
La vision des PSSM à moyen terme est celle de disposer d’un inventaire toujours à jour de leurs documents, de leurs biens mobiliers et de leurs livres et autres objets rares et anciens qu’ils conservent dans des lieux appropriés et sécurisés. Grâce à la numérisation progressive des documents et au moyen d’outils de recherche adaptés, les chercheurs peuvent, sur rendez-vous, aisément consulter et examiner ces biens patrimoniaux dans le but de documenter des recherches historiques menant à d’éventuelles publications, ou encore dans le but de réaliser des projets de mise en valeur de ces biens.
Conseil d’administration
Président
Prof. John Zucchi
Vice-présidente
Sr Nicole Fournier, SGM
Trésorier/Trésorière
Poste vacant
Secrétaire
M. Robert Gauthier, PSS
Administrateur
Mgr Lionel Gendron, PSS
L’équipe
Mme Anne-Élisabeth Vallée, historienne de l’art et archiviste
aevallee@ucss.ca
Mme Madeleine LeBlanc, technicienne en archivistique
mleblanc@ucss.ca
M. Enrique Pilco Paz, archiviste contractuel
epilcopaz@ucss.ca